Le voyage forme la jeunesse… À condition d’avoir le compte en banque pour former ses voyages ! Et si ce n’était pas si vrai ? Si voyager n’était pas si “cher” que cela ? Faites-vous une idée par vous-même !
Quand on est jeune, la question financière est souvent le premier frein au voyage. On ne va pas vous mentir : pour nous aussi, ce fût l’une des principales raisons qui nous faisait repousser l’échéance. Mais finalement, en prévoyant un minimum à l’avance, se donner les moyens de voyager n’est pas trop difficile. Le problème est surtout de prévoir son budget : combien faut-il ? Quels postes de dépenses sont à considérer ? Comment voyager sans trop se soucier de son compte en banque ?
Il n’y a pas vraiment de réponse toute prête à ce genre de question, car tout dépend des habitudes et des possibilités de chacun. Mais pour vous donner une idée, on vous détaille notre budget de voyage pour ce PVT Nouvelle-Zélande.
Identifier les postes de dépenses
Première étape, il faut réussir à identifier chaque poste de dépense. De notre côté, on en a détecter cinq principaux : l’administratif, l’équipement hi-fi, l’équipement du quotidien, le van et les premières semaines sur place.
Le budget que l’on a établi est plutôt pour l’avant départ : de quelles sommes avons-nous besoin lorsque l’on posera le pied sur le sol néo-zélandais pour vivre à fond cette expérience ? Par conséquent, nous n’avons pas prévu d’argent pour notre vie au jour le jour (en dehors des premiers jours sur l’île) : nos petits boulots financeront notre quotidien.
Administratif
Dans l’administratif, notre principal poste de dépense, nous avons regroupé… hé bah tout ce qui touche à l’administratif. C’est à dire : les passeports (les nôtres étant périmés ou perdus), l’assurance santé, les billets d’avion mais aussi le minimum légal pour arriver en confiance sur le sol néo-zélandais.
Concernant le minimum d’arrivée, nous ne l’avons pas estimé de nous même : c’est le gouvernement néo-zélandais qui fixe ce montant. Quand vous candidatez pour le PVT Nouvelle-Zélande, l’un de vos engagements est d’arrivée avec 4 200$ en poche (valeur de décembre 2013, révisable régulièrement) afin de subvenir à vos besoins. Bien que les contrôles de fonds ont l’air rares, on vous conseille de ne pas trop jouer : ce serait bête de devoir prendre à vos frais un vol retour sans avoir mis un pied sur le sol kiwi !
De même, l’assurance santé est obligatoire et indispensable ! Ici, bien que vos frais médicaux soit pris en charge si vous êtes victime d’un accident (de la route, du travail ou domestique) les soins sont horriblement chers comparé à la France. Si vous avez besoin d’être rapatrié ou que vous souffrez d’une maladie qui se déclarerait pendant votre séjour (on ne le vous souhaite pas, mais tout peut arriver), votre assurance vous remboursera le moindre centime dépensé.
Nous avons en plus souscrit à une assurance pour l’équipement mobile (assurance “Tous Mobiles” du Crédit Agricole) d’un montant de 8 euros par mois, soit 96 euros pour l’année. Cela vaut le coup si vos appareils sont neufs ou récents : l’assurance rembourse jusqu’à 1 800 euros d’équipement en cas de vol ou dégradation.
Equipement Hi-fi
Forcément, avec les projets (culturel et pédagogique) que nous menons, il nous est difficile d’aller en Nouvelle-Zélande sans être équipé de matériel vidéo. Du coup, ce poste de dépense sera certainement biaisé pour vous, car nous avons investi pas mal de nos économies dans des ordinateurs, caméras, équipements vidéo…
Un ordinateur (ou une tablette), un appareil photo et un disque dur externe (pour décharger vos photos… et échanger des films avec d’autres voyageurs) sont quand même pratiques quand on part en PVT en Nouvelle-Zélande pour divertir les longues après-midi pluvieuses ou les soirées. De même, pour contacter ses proches et se connecter à Internet, avoir ses propres équipements est plus économique que d’aller dans un cybercafé ou dans les bibliothèques.
De notre côté, nous avions prévu un budget pour une clé 3G locale. On en avait déjà parlé dans l’article sur Internet en Nouvelle-Zélande, mais pour vous donner une idée, ici, les 3 gigas de données s’achètent en moyenne 50$ (environ 30 euros). Nous avions tablé sur une recharge par mois pour Internet, soit environ 360 euros pour l’année.
Côté téléphone portable, nous nous étions déjà renseigné sur le forfait qu’il nous fallait : celui de 2Degrees à 19$ (soit environ 12 euros). Pour l’année et pour un portable, cela revient alors à 137 euros de téléphone.
Equipement quotidien
Ici encore, cela dépendra de ce que vous possédez déjà et de ce dont vous avez besoin. De notre côté, l’équipement du quotidien s’est limité à l’achat de quelques vêtements pour la marche, un bon sac à dos chacun, et bien sûr de très bonnes chaussures. Après, il ne faut pas oublier les adaptateurs pour vos appareils (et même une multiprises Française !), les guides de voyage et tout ce qui vous semble utile pour votre quotidien.
Côté sac, nous avons opté pour les easyfit de Décathlon : ils nous allaient parfaitement, et étaient en promo (60 euros pour moi et 80 euros pour lui, alors qu’on prévoyait un budget de 100 euros chacun). On n’a pas hésité longtemps !
Pour les chaussures, nous avons tablé sur des marques connues et reconnues et donc un budget de l’ordre de 300 euros (150 euros chacun). Là encore, nous avons réussi à faire de bonnes affaires : Pierre-Jean a trouvé ses Merell en solde à 80 euros (au lieu de près de 200 euros) et j’ai mes Kayland pour à peine 70 euros au lieu de 190 ! Je suis absolument ravie des miennes qui sont devenues mes chaussons et qui tiennent parfaitement le choc. Par contre, celles de Pierre-Jean, après six mois d’utilisation sont bonnes à changer…
[wc_box color=”info” text_align=”justify”]À savoir : en Nouvelle-Zélande, l’équipement outdoor, c’est à dire de randonnée est très cher. Pensez à vous équiper avant de partir, mais faite cependant attention à venir avec des affaires nickel chrome ! Les douanes sont très regardantes : si vous avez un peu trop de terre sur vos chaussures ou que votre matériel de camping n’est pas clean, ils peuvent vous mettre une amende et les passer au nettoyage, à vos frais ![/wc_box]
Le van
Dès le départ, nous avons envisagé l’achat d’un van. Après avoir scruté les sites de vente et répertorié les frais liés aux véhicules en Nouvelle-Zélande, nous avons établi un prévisionnel :
L’assurance automobile n’est pas obligatoire, mais très très fortement conseillée en Nouvelle-Zélande. Ne vous attendez pas à y trouver des assurances tout risque pour les backpackers : au mieux, vous aurez une couverture vol et incendie de votre véhicule. Généralement, votre assurance auto vous assure au tiers, c’est-à-dire qu’elle vous couvre en cas d’accident responsable avec un tiers. Si vous causez des dommages aux personnes ou aux véhicules, vous serez pris en charge. Et cela vaut mieux : la carrosserie ça vaut cher, ici aussi !
Les premiers jours sur place
En plus de ce budget annuel, nous avons mis un peu d’argent de côté pour nos premières semaines sur place, le temps d’effectuer les papiers nécessaires et de trouver notre véhicule. Bien nous en a pris, car après pas mal d’épopées “banquessque”, nous avons passé plus de temps que prévu au Lantana Lodge d’Auckland !
Nous avions prévu un budget nourriture de 200 euros pour le premier mois. On s’en est pas trop mal sorti même si c’était un peu juste. Côté logement, nous avions prévu une semaine d’auberge pour environ 450$ (environ 260 euros pour deux en chambre de quatre personnes) et un mois en colocation à 600$ (360 euros). C’était juste bien, même si on aurait aimé dépenser moins dans l’auberge et partir plus vite sur les routes !
Et voilà, on a fait le tour de notre budget pour ce PVT Nouvelle-Zélande. Alors bien sûr, chacun adapte selon ses possibilités. Nous avons mis dans ce voyage toutes nos économies et même plus, puisque grâce à notre projet, nous avons réussi à obtenir deux bourses d’aide à la mobilité. On vous racontera ça dans le prochain billet !