Arrivé à New Plymouth, avec une vue grandiose sur le sommet enneigé du Mount Taranaki, on avait qu’une envie : de grimper là-haut…

Sauf qu’une fois n’est pas coutume : en Nouvelle-Zélande, le temps capricieux compromet souvent nos plans…

La ville de New Plymouth

Arrivé en fin de semaine dans la ville, nous avons mis directement le cap sur l’i-Site de North Egmont, pour y passer la nuit et prendre les renseignements pour les randonnées dès le lendemain.

Là-haut, à déjà plus de 900 mètres, on a l’impression d’être revenu en hiver ! Le froid est glaçant à tel point qu’on attend pas la nuit pour se cuisiner à manger… il est à peine 17h30 ! Le lendemain, le temps est pluvieux et les prochains jours ne s’annoncent pas mieux : les températures la nuit descendent jusqu’à -12° sur le parking, -28° au sommet ! Tant pis, on se rend quand même à l’i-Site pour programmer notre grimpette en haut du volcan.

Le guide du centre d’information nous renseigne mais c’est un peu la douche froide : l’accès au sommet est impossible sans équipement et sans un minimum de connaissance de la haute montagne. Vu les conditions hivernales, la randonnée de 8 heures qui sillonne la crête jusqu’à la pointe de la montagne est réservée aux alpinistes ou aux randonneurs chevronnés accompagnés d’un guide. Bref, hors budget pour nous qui apprécions randonner seuls et à notre rythme.

On profite de ce contre temps pour visiter New Plymouth, auquel on ne trouve pas énormément de charme, bien que la ville ait l’air d’être animée. En fin de semaine, le temps s’est nettement amélioré et trois jours de soleil se profilent ! C’est l’occasion de partir marcher autour du volcan !

De retour à l’i-Site, le guide nous conseille le Pouakai Circuit, une randonnée de deux à trois jours, qui forme une boucle et qui arpente en partie le volcan. L’idée nous séduit mais nous ne sommes définitivement pas équipé pour partir deux jours et le prix des hut (entre 15$ et 30$ par personne et par nuit) nous y fait renoncer.
Un peu par dépit, on se renseigne sur la Mangorei Track, un chemin de 2h30 qui monte jusqu’à la Puakai hut et d’où le paysage serait superbe. Le guide nous prévient que ce n’est pas la randonnée la plus excitante : il s’agit principalement de grimper des marche avant d’atteindre un petit lac, dans la vallée du volcan.

On choisi quand même de partir sur cette piste : grimper quelque marche vaut bien la peine si on trouve ensuite un joli panorama !

La randonnée de Mangorei Track

Partie d’assez bon matin, sandwich, bouteille d’eau et remontant en poche, nous voilà à l’attaque de la Mangorei Track. Et effectivement, on grimpe : ce sont des centaines de marches qui nous attendent. Et même à l’abri, cachés sous les arbres de la forêt, le soleil tape déjà fort.
Comme nous l’avait indiqué le guide, ce n’est pas la balade la plus passionnante. Il y a assez peu de choses à voir et les marches nous paraissent interminables. C’est seulement arrivé en haut d’une colline qu’on découvre l’ampleur de nos pas. Derrière nous se dresse New Plymouth, comme un petit village, presque un point, bordé par la mer et les champs.

Encore quelques marches et nous atteignons la hutte. Le paysage change du tout au tout : d’une forêt luxuriante, on découvre des arrêtes saillantes, recouvertes de plantes sèches, qui donne un aspect un peu désertique au lieu.

On poursuit quelques minutes au-delà du refuge pour découvrir le Taranaki qui se dresse devant nous. Les blocs de pierre volcanique modifient complètement le paysage, qui apparaît encore plus sec et désertique que quelques mètres en contre bas. Le vent souffle, les nuages commence à enrober le cône du volcan encore couvert de neige. On a enfin trouvé ce qu’on était venu chercher

Pris de curiosité, on empreinte le sentier du Pouakai Track. Pas très loin de nous devrait se trouver un lac. C’est en faite plutôt une grande marre d’eau fraiche !

J’avoue être un poil déçue… je pensais le « lac » beaucoup plus grand ! C’est en tout cas ce que laisse croire une célèbre photographie du volcan ! Ah, la magie du papier glacé !!

Pour autant, le lieu est superbe et désert ! On s’y arrête pour notre pause déjeuner, malgré le vent qui souffle à grande rafale. L’avantage, c’est que les nuages sont chassés petit à petit et qu’avec le grand soleil et le ciel bleu, la scène est juste superbe !

On profite du beau temps pour faire toute une série de photo et de film, histoire de garder ces souvenirs sur un disque dur solide, en plus de les graver profondément dans nos mémoires.

Et c’est déjà l’heure de prendre le chemin du retour. Encore plus rébarbatif qu’à l’aller ! Pour m’occuper, j’ai même compté les marches… On pariait sur 1500. On en était bien loin !!

C’est finalement approximativement 3 538 marches qu’on a descendu… et donc monté ! Remarque ça fait les muscles !

Taranaki

  1. Les marches c’est toujours interminable 🙂 Regarder en haut c’est déprimant et en bas pareil… Par contre le point de vue sur le volcan est vraiment sympa même si le lac est petit, ça valait presque ces quelques gouttes de sueur 🙂

    • Oh oui ! On a pas été déçus, même si la rando était pas la mieux qu’on ai faite ici 🙂 Vaut mieux regarder où tu mets les pieds pour éviter d’être découragé quoi ;D

  2. Avez-vous avez pu voir la fête des lumières à New Plymouth? C’était jusqu’au 24 janvier.
    Par contre je suis surpris par votre météo au Taranaki. J’y étais une semaine avant vous et il y avait beaucoup moins de neige, on avait pu faire une bonne partie du Summit Track. Mais je vois sur les photos que vous vous êtes bien amusés quand même 🙂
    Petites précisions, on dit Egmont et je suppose que c’était l’i-Site de North Egmont, Egmont est le nom du National Park et le volcan est le Mount Taranaki.

    • Bonjour Gildas,

      Non, on a pas pu voir la fête des lumières, on y était en novembre :/. Apparemment, le guide de l’i-Site nous disait que les températures étaient anormalement basse pour la saison et qu’il avait encore neigé là-haut il y a peu de temps avant nous. On aurait pu faire une partie du Summit Track mais il aurait fallu faire vite demi tour vu notre manque d’équipement. On a pas pris le risque.
      Et merci pour la précision, je vais corriger ça !

      A bientôt !

    • En fait, le nom traditionnel du volcan depend de chaque tribu et leur histoire. Moi, je suis de iwi Te Pakakohi, de Taranaki du sud. Avant que les anglais aient mis en place un autre tribu dans notre terre ancestral (qui est venu d’ailleurs et qui n’a rien avoir avec l’histoire de Taranaki avant le temps des anglais), le nom du volcan (qui pour nous est female) etait Pukehaupapa, ca veut dire ‘la demoiselle de glace’.

      Il y a une carte, par le francais Jules de Blosseville (1824), qui peut le confirmer. Et bien sur, nos propre traditions orale et des evidence ecrite par des anglais. Apres le conquete des anglais, le montagne etait nomme ‘Egmont’, et une fois plus, elle etait re-nomme ‘Taranaki’, qui est derive du nom du sommet, qui pour nous etait ‘te tara o naki’, ca veut dire ‘le pic de naki (nake)’. Ca peut etre egalement interessant pour vous de savoir que les Francais ont aussi nomme la montagne. Marion du Fresne l’a appelle ‘le pic mascarin’…. c’est pour ca que mon Grand-pere, le chef de ma tribu, etait content de rencontrer mon mari Francais… pour ameliorer sa prononciation des noms francais :-p

      p.s. super blog! J’apprecie vraiment 🙂

  3. Pardon, il faut ajouter une petite correction. La montagne était nomme Pukehaupapa d’une direction (du nord vers le sud), et ça veut dire ‘colline de glace’, et de l’autre direction (du sud vers le nord), elle était Pukeanake, la demoiselle de glace.

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