Au bas de l’île du Sud, la côte des Catlins s’étire sur plus de 200 kilomètres. Tout du long se mêlent animaux marins, côtes escarpées et criques inaccessibles. Ajoutez à cela des couchés de soleil à couper le souffle et vous aurez un bon aperçu du coin.
En longeant cette côte des Catlins, on a eu l’impression d’être revenu, le temps de quelques jours, chez nous, en Bretagne. La lumière basse, le crachin constant, les falaises qui surplombent la mer en furie n’y sont certainement pas étrangers !
Nous avons pris notre temps, depuis Cromwell et jusqu’à Invercargill pour découvrir cette côte presque inhabitée.
Des plaines arides de l’Otago aux falaises verdoyantes des Catlins
Depuis Cromwell, nous sommes descendus droit sur Balclutta. La route et les cols qui mènent vers les Catlins depuis la région aride du central Otago donnent à l’endroit un aspect assez désertique. Coincée entre les collines, la route longe un lac qui serpente habillement au travers de cette région escarpée.
Après quelques heures à rouler, nous atteignons finalement la côte près de l’un des « scenic view » immanquable des Catlins : Nugget Point.
Malgré un temps approximatif et le soleil couchant, on s’engage sur le court sentier côtier qui mène au phare de Nugget Point.
Situé au bout d’une barre rocheuse, le phare surplombe magnifiquement la mer. En contre bas, des bouts de falaises s’éparpillent à l’horizon. Balayés par les vents et les eaux, ils servent d’abris aux phoques, aux Pieg Shag (des cormorans) et parfois même aux pingouins, qui s’y reposent après une épuisante partie de pêche.
Au coucher du soleil, la vue sur la côte qui se détache à l’ouest est d’une beauté rare. À l’est, les falaises semblent se dresser droit, malgré les assauts de l’océan qui érode la roche petit à petit.
Le soleil couchant offre un véritable spectacle sur les rochers de Nuggets Point. Le temps est tempétueux et les vagues qui viennent frapper chacun des imposants rochers, ajoute la mélodie à ce spectacle de son et lumière.
Cet endroit est tellement photogénique qu’on y a passé plus d’une heure, malgré le vent, le froid et la pluie. Devant nous, l’immensité de l’océan. On devine qu’il n’y a aucune terre avec des miles et des miles.
On repart pile à temps, avant que la pluie ne s’abatte pour de bon sur ces rochers.
Notre autre bout du monde
On continue notre chemin vers le sud. On profite d’être quasiment seuls sur la route pour s’arrêter à droite et à gauche, et notamment devant la Purakaunui Falls. Une petite pause agréable, perdue au milieu du bush.

Les Purakaunui Falls dans les Catlins : un immanquable !
On se dirige maintenant vers Slope Point, le point le plus au sud de la Nouvelle-Zélande. Le bout du monde quoi !
Sur la route, on passe par Curio Bay, un coin paradisiaque en été qui ce jour-là, s’avère surtout être un spectacle de vagues déferlantes et d’écume.
Peu après Curio Bay se trouve la forêt fossilisée, qui est en grande partie recouverte par la marée haute : on ne verra que peu de troncs de pierre.
À marée basse, la forêt fossilisée vous permet de découvrir tout autre chose : c’est dans cet endroit, presque l’un des seuls en Nouvelle-Zélande, que nichent les pingouins aux yeux jaunes, l’un des plus rares au monde et endémiques de Nouvelle-Zélande. Très peureux et timides, ils ne sortent qu’à la nuit tombée pour chasser.
Nous atteignons Slope Point en fin de semaine. Ce bout du monde est accessible après une courte marche à travers un champ. Tout du long, le vent souffle à décorner les bœufs. D’ailleurs, l’une des vues les plus partagées sur Slope Point sont ces arbres, dont les branches fuient à l’opposer du vent, et qui semblent comme être décoiffées !
À Slope Point, on est définitivement plus près du pôle Sud que de l’équateur. Et d’ici aussi le spectacle de la mer en furie est grandiose ! Malgré notre piédestal, bien au-dessus du niveau de l’eau, les vagues nous envoient leur écume. Un peu plus et on ne serait pas étonné de voir surgir Poséidon des vagues, tant elles s’éclataient dans des formes hallucinantes !
À l’horizon, c’est le néant total : il n’y a plus rien sur des miles et des miles. Difficile d’imaginer que la prochaine Terre, c’est le pôle Sud !
Julie - Du Monde au Tournant says:
Nous n’étions pas descendus dans les Caitlins. Mais je sens qu’il me faudra retourner en Nouvelle-Zélande (l’année prochaine est ma dernière chance de demander un WHV…).