Déjà un an, le 7 février, qu’on a posé le pied sur la terre kiwi. Une année riche en rebondissements et en émotion, pleine de rencontres, ponctuée de très beaux moments et de moins bons également. Dire qu’à l’heure où j’écris ces lignes, on devrait être en train de boucler nos valises et prendre la direction de l’aéroport.
Sauf que… Il n’en est rien ! Je crois qu’on est tombé amoureux de ce pays et qu’il a encore beaucoup trop de choses à nous faire découvrir pour qu’on parte maintenant… C’est décidé : on poursuit notre séjour chez les kiwis d’au moins trois mois. Comment ? Grâce à la demande d’un extend work visa, toujours sous le titre de working holiday scheme.
Les conditions d’obtention de l’extend visa et ses droits
En tant que français, notre work visa est valable un an. Pendant cette année, comme vous le savez, vous pouvez travailler dans tout type de domaine. De notre côté, on a surtout bossé dans les champs ou à l’usine de package de kiwis. Pour ceux qui ont loupé les trains, on en parle ici et là. Ces deux jobs entrent dans la catégorie « horticulture » et donnent droit, sous condition d’y avoir travaillé au moins trois mois, à demander un extend visa.
[wc_box color=”info” text_align=”left”]Seuls les boulots dans la viticulture et l’horticulture ouvrent ce droit.[/wc_box]
À partir du moment où vous possédez 12 « payslip » (ou bulletin de salaire si vous préférez), vous pouvez entamer les démarches.
Si vous obtenez l’extend visa, vous bénéficierez des mêmes conditions de travail et de voyage que pour votre premier work visa pour trois mois supplémentaires : vous n’êtes pas plus limité au niveau des emplois et vous êtes soumis aux mêmes contraintes (pas plus de trois mois d’études notamment).
Demander son extend visa
Contrairement à la demande de PVT initial où tout se règle sur Internet, la demande d’extend visa se fait uniquement par papier et courrier.
Première étape, imprimez le formulaire de plusieurs pages émis par les services de l’immigration et le compléter avec soin.
N’oubliez pas d’y ajouter les deux photos d’identité. Celles-ci doivent dater de moins de six mois.
[wc_box color=”info” text_align=”left”]Pour faire 8 photos aux normes, on a payé 15$NZ chacun à Nelson mais c’est peut-être moins cher aux PostOffices.[/wc_box]
Ensuite, il faut vous assurer que vous possédez bien les trois mois de travail demandé dans l’un des domaines recherchés.
Pour obtenir un relevé qui prouve nos semaines passées à la packhouse ou dans les champs, nous avons créé notre compte sur l’Inland Revenue et établit un liste des employeurs et des salaires reçus.
[wc_box color=”info” text_align=”justify”]Une fois connecté, cherchez l’onglet “Salaries and wages” puis cliquez sur “Earning last 12 months” et enfin “Save/print”.[/wc_box]
Pièce supplémentaire à ajouter à votre dossier : la preuve de votre billet de sortie ou une attestation de fonds qui prouve que vous avez les moyens d’acheter votre vol retour. Nous avons entendu que plusieurs personnes avaient eu des problèmes avec cette attestation qui doit être certifiée par la banque. Pour jouer la sécurité, on a opté pour l’achat de tickets vers… l’Australie.
Enfin, il vous faudra vous acquitter des frais de visa d’un montant de 168$NZ pour la France (c’est le même prix que le visa initial).
[wc_box color=”info” text_align=”left”]Bien qu’il soit indiqué que les cartes du style « Débit » ne soient pas autorisées pour payer les frais du visa, notre banque ANZ nous a assuré que la nôtre (visa débit, donc) peut tout à fait être utilisée pour régler cette dépense.Et effectivement, ça marche ![/wc_box]
Enfin, avant de boucler l’enveloppe, ajoutez vos passeports (et non pas des photocopies) à votre courrier. Ça nous a paru très bizarre de devoir envoyer ces pièces d’identité et on n’était pas très rassuré à l’idée que ça traverse l’île du Sud, mais sans ça, pas d’extend visa !! L’immigration vous renvoie vos passeports dans la foulée à l’adresse que vous avez choisie.
Attendre et espérer son extend visa
N’hésitez pas à demander votre extend visa tôt. Comme ça, vous vous éviterez des sueurs froides pour savoir si, oui ou non, vous l’aurez avant la date d’échéance de votre PVT (comment ça, ça sent le vécu ?!)
Dans le cas où, par mégarde, vous faites la demande disons dans les 15 jours avant le terme, vous avez de bonnes chances d’être gratifié d’un interim visa, le temps que l’immigration étudie votre dossier. C’est ce qui nous est arrivé.
Or, c’est seulement deux jours après avoir obtenu le visa temporaire qu’on a reçu un mail des services de l’immigration nous indiquant que notre statut a changé…
Roulement de tambours… Suspens insoutenable… Connexion qui bug… Tada ! On découvre (enfin !) qu’en face du «Visa Work», le petit « Approved » et la date « 07 May 2015 »qui fait du bien !
Bref, tout ça pour dire qu’on a trois mois de répit sur le sol néo-zélandais. Trois mois qu’on va mettre à profit pour travailler (un peu), voyager (beaucoup !) et découvrir et vous faire partager les trésors de ce magnifique pays. D’ailleurs, va-t-on s’arrêter et rentrer après ces trois petits mois ? Rien de moins sur… Mais ça, c’est une autre histoire !