Après avoir ramassé les kiwis, nous avons eu le droit et le bonheur de les empaqueter pour que vous, en France, au Japon ou en Chine, vous les retrouviez en vente dans votre supermarché préféré.
Après un mois de picking, et des recettes aléatoires, on cherchait un autre emploi mieux payé. C’est au hasard d’une rencontre (encore !) avec un groupe de Français (encore !!) que Pierre-Jean a pu mettre un pied dans la packhouse.
Le packing de kiwis
La packhouse, lieu d’empaquetage de kiwis avant leur exportation aux quatre coins du monde, se situe à Te Puke, non loin de Papamoa, notre lieu de villégiature depuis maintenant un bon mois et demi.
L’usine tourne quasiment H24, six jours sur sept. Nous faisons partie du « nightshift », autrement dit de l’équipe de nuit. Nos horaires s’étendent de 20h à 7h, avec en tout et pour tout une heure de pause répartie sur toute la nuit. Et cela, six jours sur sept… Pour un salaire correct : un peu plus de 15$ l’heure.
L’usine se décompose en trois lignes sur laquelle on retrouve tout un tas de postes : certains trient les kiwis, d’autres préparent les boîtes ou transportent les palettes jusqu’aux quais de chargement…
Et nous au milieu de tout ça ? Nous sommes chacun affectés à un poste différent : le « packing » pour moi, le « stacking » pour Pierre-Jean. En gros, j’organise les kiwis dans les caisses pendant que Pierre-Jean les empile sur des palettes.
Pas très compliqué en apparence… Mais attendez de tester ! Car lorsque la cadence s’accélère, il faut pouvoir garder son sang-froid et gérer les salves de kiwis qui tombent toutes les 30 secondes !
Le quotidien des kiwis packeurs
Comme on vous le disait plus haut, nous sommes rentrés dans la packhouse grâce à Maude et Marine, deux « Frenchies » rencontrées au campsite. En tout, nous sommes huit Français du camping à travailler dans cette usine, de jour ou de nuit.
Être une équipe nombreuse a des avantages, comme pouvoir changer de poste de temps à autre, histoire de rendre le boulot moins « boring ». Je vous assure que passer des petites caisses où il faut manipuler chaque kiwi aux grosses boîtes où vous n’avez qu’à tasser et fermer vous change la vie ! À tel point que vous avez l’impression d’avoir complètement changé de métier ;D
Par contre, ce job n’est pas sans danger… Surtout pour les mains et le dos ! En effet, nous sommes debout, et parfois un peu courbés, pendant onze heures consécutives ou presque. Mieux vaut ne pas être sensible, d’autant plus que lorsque la machine s’emballe et que le rythme s’accélère, il faut aller vite, ce qui provoque des crispations et de nouvelles tentions dorsales.
Pour les mains, c’est plus le côté esthétique qui fait défaut : oubliez votre peau douce de bébé, vos ongles longs et manucurés ! C’est de l’histoire ancienne. Non, avec les kiwis, vous aurez le droit d’acheter de la crème pour peau très sèche (au passage, la Neutrogena formule Norvégienne marche très bien !) et soigner ce qui ressemblera désormais à des knackies balls plutôt qu’à des doigts.
Et même si aujourd’hui, on ne peut plus voir en peinture ces maudits kiwis fruit (c’est important de le préciser en Nouvelle-Zélande !), on garde de super souvenirs de cette période à la packhouse. D’ailleurs, on a décidé d’y retourner pour faire quelques extras !
Nath' de 300 jours de soleil says:
Hello !
Je suis admirative car cela doit être dur comme boulot : cela vous laisse quand même le temps de profiter un peu ?
Pour trouver du boulot en Nouvelle-Zélande, il faut avoir des connaissances dans la boîte en question ? Sur quels critères se basent-ils pour embaucher ?
Sinon joli blog 🙂
Camille Motais says:
Hello et merci pour ton commentaire !
Alors, effectivement, c’est assez prenant comme travail et ça ne nous laisse pas vraiment le temps de faire autre chose quand on fait des semaines complètes. Pour trouver un boulot en saisonnier, c’est relativement simple quand on se bouge un peu 🙂 En gros, dans notre entreprise (Seeka), il faut se pointer au bon moment et espérer qu’ils ont une place ^^ C’est celui qui persévérera qui l’aura.