Au hasard d’un chemin, nous sommes tombés sur le plus ancien cimetière d’Auckland. Attirés par ces lieux ombragés et, disons-le, abandonnés en plein coeur de la ville, nous avons fait un saut dans le passé, au temps des premiers colons.
En “service” de 1842 à 1886, le cimetière héberge plus de 1200 tombes pour plus de 10 000 inhumations. Divisé en six sections, il accueillait les personnes de différentes confessions : anglicans, catholiques, juifs, presbytériens…
Coupé par la rue Symonds Street et par le Grafton Bridge, construit en 1884, le cimetière est comme hors du temps. Situé près du centre d’Auckland, il est l’une des seules traces historiques que l’on puisse observer dans cette ville moderne. Abandonné depuis de nombreuses années, la nature y reprend petit à petit ses droits. Des tombes poussent désormais de grands arbres qui abritent la dernière demeure de ces familles venues d’Europe.
L’ambiance qui y règne est toute particulière. L’ancienneté des sépultures côtoie la modernité de la ville et du Grafton Bridge, dont la dernière rénovation remonte à 2009. Lieu chargé d’histoire, le Symonds Cemetery accueille des personnalités qui ont contribué à l’installation de la colonie néo-zélandaise, comme Archibald Clark, premier Maire d’Auckland ou William Hobson, premier gouverneur et signataire du Traité de Waitangi.
Et pourtant, ce morceau conséquent de l’histoire de la Nouvelle-Zélande s’effrite jour après jour.

Mue d’une cigale sur un arbre au Symonds Cemetery

Les mues des cigales sur un arbre entier
Les Bazos says:
Je suis tombée dessus par hasard aussi la semaine dernière, ça m’a fait tout drôle ! C’est que ça manque vachement ce genre de choses ici !
J’adore l’ambiance qui s’en dégage, par contre, je me serai bien passé des photos des insectes 😀
A.