Aux portes du Northland, la région de Whangarei est parsemée de pépites naturelles. Entre montagne et plage de sable blanc, la diversité des activités que vous pouvez trouver dans le coin vaut vraiment le détour !
Après avoir découvert les alentours de la ville de Whangarei, on s’est un peu éloignée de la civilisation pour aller (enfin !) crapahuter dans les caves de Waipu, avant de grimper au sommet du mont Manaia.
Les caves de Waipu
Un peu déçus de n’avoir pas pu découvrir les Abbeys Caves, on s’est alors dirigés vers Waipu, situé à une trentaine de kilomètres au sud de Whangarei. Là bas se trouveraient d’autres grottes à explorer. Cette fois-ci, on part accompagné de Marie et Jérémy, un autre couple de français rencontré à Tauranga et qu’on a retrouvé par hasard sur le parking du supermarché de la ville ! Comme quoi, la Nouvelle-Zélande est toute petite !
On part aussi mieux équipé : une lampe frontale chacun, c’est pas du luxe !

Exemple de stalactites dans les Waipu Caves
Après une demi-heure de route, dont une bonne dizaine de kilomètres de gravel road, on arrive à l’entrée du champ où se trouvent les Waipu Caves. Le lieu a l’air déjà un peu plus animé : on est pas les seuls voyageurs à s’être arrêtés.
L’entrée de la cave semble plus simple, et plus accessible, bien qu’on ait très vite dû mettre les pieds à l’eau pour s’aventurer plus profondément. On escalade quelques rochers, les mains dans la terre, pour arriver dans une chambre noire… Bien assis sur nos rochers, on éteint nos lampes frontales. Après s’être habitués à l’obscurité, nos yeux distinguent enfin des centaines de points lumineux partout sur le plafond de la grotte. Voici donc les fameux glow worms ! Ces vers luisants (et gluants !) dessinent une sorte de Voie lactée sur le plafond de la cave. Magnifique !
NB : les photos sont prises sans flash pour éviter de dégrader la grotte et les glow worms. La qualité n’est donc pas extra et les vers luisants pas très visibles (mais si ! Regardez bien, dans le noir total, on les voit !).
Pour la petite histoire : pendant notre excursion nous avons rencontré un couple d’Allemands qui possédaient une carte de la grotte, qui leur avait été confié par un local. Curieux, et parce qu’on voulait aussi explorer entièrement les caves, on a cherché à se la procurer… Sauf que ni l’i-Site, ni le DOC, ni aucun service de ce genre dans la région n’avaient connaissance de cette fameuse carte, datée de 1968 ! Heureusement, les photos prises par Pierre-Jean vont certainement permettre de la ré-éditer. Bref, si vous vous rendez à l’i-Site de Whangarei et obtenez la carte des Waipu Caves, vous pourrez vous dire que c’est un peu grâce à nous ;D
On a tellement aimé se balader dans les grottes qu’on y est retourné une deuxième fois. Cette fois-ci, avec la cartographie en main, on a vraiment pu s’aventurer le plus loin possible. On s’est arrêté lorsqu’il a fallu traverser une rivière avec de l’eau jusqu’au-dessus des genoux. En faite, on aurait même pu le faire… si on n’avait pas croisé une super grande anguille qui nageait à côté de nous !!
Bowling, hiking and fishing : le bon résumé de la vie de nomade
Les jours suivants la visite des caves, nous avons profité du beau temps printanier pour aller se promener vers le nord de Whangarei. Après avoir passé la nuit au bord d’un terrain de rugby isolé à Onerahi, nous nous sommes réveillés, le parking blindé ! C’était un mardi matin, et le mardi matin, c’est bowling !
Détrompez-vous, il ne s’agit pas du bowling qu’on connait avec des quilles et une grosse boule. Là c’est un jeu anglais qui s’apparente plus au jeu de pétanque : le but du jeu est d’approcher les boules de l’équipe le plus près possible du cochonnet. Dit comme ça, c’est “easy peasy”… oui, sauf que la forme des boules (légèrement aplatie sur chaque côté) donne un mouvement particulier à la balle (qui est d’ailleurs assez lourde !) et qui complexifie énormément le jeu ! Les joueurs du club de bowling nous ont d’abord expliqué les règles avant de nous inviter à jouer sur un terrain vacant.
Après plusieurs lancées chaotiques, la French Team commençait à maîtriser l’English Bowling ! Admirez plutôt :

Le bowling à la mode kiwi. Tout est dans le lancé !
Après une bonne heure de jeu, nous avons poursuivi notre voyage vers Whangarei Heads. Objectif : grimper en haut du Mount Manaia, situé dans Whangarei Heads, pour observer la région d’un peu plus haut.
Dans la culture maorie, cette montagne est chargée de légendes. D’après l’une d’elles, le sommet du mont, et ses cinq proéminences rocheuses sont en faite Manaia (un monstre mi-oiseau / mi-poisson et aussi un chef Maori local), ses deux enfants, Pito (la Belle femme) et le chef maori Hautatu. Ces rochers semblent alignés, comme s’ils se coursaient. Et pour cause ! Manaia aurait volé la femme de Hautatu (Pito donc). Et ce dernier, pour se venger, poursuivrait le couple et les enfants dans la montagne. De colère, Tawhiri, le dieu du Temps, changea les cinq coureurs en pierre et les condamna à rester sur la crête rocheuse du mont qui porte maintenant leur nom.
De notre côté, le mount Manaia se dresse devant nous, majestueux. Le temps est idéal, on se met donc en marche. La balade grimpe comme il faut. Rien de bien difficile en prenant son temps. D’ailleurs, ce n’est pas plus mal de s’arrêter souvent pour prendre le temps de regarder le paysage. Au fur et à mesure que l’on monte les marches, les voitures deviennent plus petites et la côte se devine à perte de vue. Et après une heure d’ascension, on arrive enfin auprès du Papa, de la Maman et des deux enfants. La vue depuis les rochers vaut vraiment le détour, si on oublie le port de commerce à l’entrée de l’embouchure. Le temps de prendre une petite pause dej-4heures, nous voilà déjà sur le chemin du retour.
Avant de quitter la région, on a profité du beau soleil pour aller découvrir la Tutukaka Coast dont on a entendu beaucoup parler. Quelques arrêts à droite et à gauche ont confirmé les on-dit. La côte est magnifique. Bien plus sauvage que ce que nous avons pu voir avant cela. Quand vous passerez dans le coin, prenez le temps de vous promener entre Matapouri et la Sandy Bay, vous ne le regretterez pas, même si le temps est capricieux. Vous m’en direz des nouvelles.