Quel objet consomme le plus d’énergie ? Découvrez les appareils les plus gourmands

0

Un sèche-linge peut consommer autant d’électricité en un an qu’un réfrigérateur en trois ans. Le classement des appareils énergivores réserve parfois des surprises, loin des idées reçues sur les équipements du quotidien.

Certains objets, peu utilisés mais très puissants, dépassent de loin la consommation d’appareils branchés en permanence. Les écarts dépendent des usages, de la technologie embarquée et du mode de fonctionnement. Quelques gestes simples permettent pourtant de limiter leur impact sur la facture énergétique.

A découvrir également : Communication interculturelle : inconvénients et défis à connaître !

Pourquoi certains appareils consomment-ils autant d’énergie ?

La quantité d’électricité utilisée par un appareil ne s’arrête pas à la puissance indiquée sur la fiche technique. L’ADEME le souligne : tout se joue dans la manière dont on s’en sert, la technologie choisie, et la fréquence d’utilisation. Prenons un radiateur ou un chauffe-eau électrique : utilisés quotidiennement pendant plusieurs heures, ils accumulent bien plus de kWh sur l’année qu’un autre appareil pourtant réputé gourmand. À l’opposé, le four ou la plaque de cuisson ne tournent qu’à certaines occasions, mais leur puissance fait vite grimper la consommation sur de courtes périodes.

Un autre angle souvent négligé : la part des appareils en veille. La charge fantôme, cette électricité absorbée par des équipements branchés sans fonctionner, pèse lourd dans la balance, allant jusqu’à représenter 10 % de la facture d’électricité selon l’ADEME.

A lire aussi : Impact du changement climatique sur la température et l'environnement

Voici quelques exemples d’appareils qui continuent de consommer, même lorsqu’on les croit « éteints » :

  • Box internet, téléviseur, consoles de jeux : chaque appareil laissé branché additionne sa part à la consommation annuelle.
  • Ordinateurs (fixes ou portables), imprimantes, enceintes connectées : tous participent à ce gaspillage discret.

L’étiquette énergie, désormais présente sur tous les équipements, donne une indication sur leur performance, mais au bout du compte, c’est l’usage quotidien qui pèse le plus lourd. Par exemple, un sèche-linge classé B, utilisé intelligemment en mode éco et à pleine charge, pourra parfois consommer moins qu’un modèle A utilisé à tout-va. La France a d’ailleurs enregistré une nette diminution de la consommation d’électricité et de gaz en un an (-12% entre 2022 et 2023, source ADEME). Ce recul tient largement à une meilleure gestion des appareils chez les particuliers : extinction des veilles, programmation maligne, et suivi attentif de la consommation. La bataille se gagne dans les détails, au plus près des gestes du quotidien.

Panorama des équipements les plus gourmands à la maison

Quelques appareils électroménagers s’imposent dans chaque foyer et dictent presque à eux seuls le montant de la consommation électrique annuelle. Le radiateur électrique arrive en tête : jusqu’à 1000 kWh engloutis chaque année, soit parfois la moitié de la facture selon l’ADEME. Le chauffe-eau électrique n’est pas en reste, surtout dans les logements mal isolés, où sa consommation grimpe dans des proportions similaires.

Derrière le chauffage, le réfrigérateur-congélateur s’impose parmi les plus gros consommateurs hors période hivernale, avec une moyenne de 346 kWh/an. Toujours allumé, il pèse plus de 20% sur la dépense énergétique du foyer. Le sèche-linge suit de près (301 kWh/an), puis le lave-vaisselle (192 kWh/an), la télévision (187 kWh/an) et le four électrique (146 kWh/an).

Voici d’autres équipements à surveiller de près pour leur gourmandise énergétique :

  • Les plaques de cuisson vitrocéramiques : 159 kWh/an
  • Le lave-linge : 101 kWh/an
  • La box internet : 100 kWh/an

Côté informatique et audiovisuel, les chiffres lèvent le voile sur de nouveaux postes de dépense : un ordinateur fixe affiche 120 kWh/an, une console de jeux vidéo grimpe à 103 kWh/an, et un ordinateur portable atteint 72 kWh/an. L’éclairage, souvent minimisé, mobilise à lui seul près de 147 kWh/an. Année après année, les appareils de chauffage et de froid dominent le classement, mais la montée en puissance des usages connectés commence à peser dans l’équilibre énergétique des foyers.

Surprises et idées reçues : ces objets qui pèsent lourd sur la facture

Certains équipements bousculent le palmarès attendu de la consommation énergétique domestique. La box internet est un cas d’école : branchée nuit et jour, elle engloutit pas moins de 100 kWh/an, rivalisant avec le lave-linge utilisé chaque semaine. Le boom des objets connectés, ordinateurs, téléviseurs, consoles, dessine une nouvelle cartographie de la dépense électrique.

L’éclairage réserve aussi ses surprises. Remplacer les anciennes ampoules par des LED permet de réduire la facture, mais dans une maison équipée d’ampoules classiques, la dépense peut atteindre 147 kWh/an. Dans les logements vastes, la note grimpe vite.

Voici trois exemples d’appareils connectés qui pèsent plus lourd qu’on ne l’imagine :

  • Ordinateur fixe : 120 kWh/an
  • Console de jeux vidéo : 103 kWh/an
  • Télévision : 187 kWh/an

La veille et la fameuse charge fantôme continuent de tirer la consommation vers le haut. Laisser un appareil branché, même inactif, n’est jamais neutre. L’ADEME estime que ces usages invisibles représentent jusqu’à 10% de la dépense annuelle. Les idées reçues tombent : un ordinateur portable, discret à l’usage, marque malgré tout sa présence sur la facture à la longue. L’accumulation de petits appareils connectés façonne sans bruit le montant final à payer.

appareils électroménagers

Des gestes simples pour limiter l’impact de sa consommation au quotidien

Chaque détail compte dans la gestion de la consommation énergétique d’un foyer. L’ADEME rappelle que près de 10 % de la facture d’électricité provient des appareils laissés en veille. Pour alléger la note, il suffit souvent d’éteindre réellement les équipements, de les débrancher ou de les connecter à une multiprise à interrupteur. Ce sont ces petits réflexes qui font la différence.

Voici quelques gestes concrets pour réduire la consommation sans sacrifier le confort :

  • Utilisez les modes éco sur le lave-linge, le lave-vaisselle et le sèche-linge : ces programmes limitent la dépense de kWh tout en garantissant l’efficacité.
  • Pensez à l’entretien : dégivrez régulièrement le réfrigérateur, nettoyez filtres et grilles. Un appareil propre travaille mieux et consomme moins.
  • Profitez des heures creuses pour lancer vos appareils : l’électricité y est moins chère, l’impact sur la facture s’en ressent.

L’isolation thermique du logement reste déterminante : même le meilleur radiateur ne peut compenser des fenêtres qui laissent passer le froid. Régler le chauffe-eau à 55°C, choisir des ampoules LED, éteindre systématiquement la lumière en quittant une pièce… autant de gestes qui, additionnés, font reculer la consommation.

Miser sur des appareils étiquetés A+ ou supérieurs, même si le prix d’achat est plus élevé, se révèle gagnant au fil des années. La performance énergétique, dans la cuisine comme au salon, dessine une trajectoire durable pour réduire la consommation annuelle et prendre une longueur d’avance sur la prochaine facture.

À la fin, chaque kilowattheure économisé redonne du souffle au budget familial, et à la planète. La bataille se joue à la maison, à chaque branchement, à chaque geste réfléchi.